1. |
Parchemin
03:23
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2. |
Dans le visible
04:36
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Ce que le miroir me révèle
je l’imprime sur ma rétine
je le stocke dans mon cortex
J’avale ma salive
Je cherche l’angle de vue
en fente dans mon camouflage
S’il te plait ne sois pas obtue
quand j’avance comme un sauvage
Mes messages les plus intimes
et mes gestes qui te gênent
Quand j'approche ça te panique
Ma présence elle t’opprime
C’est ma gueule qui t’agace
et pour dire vrai, j’ai le regard noir
mais le coeur trop timide
Cette défense elle est collective
Tout petit au sommet
Au delà de l’écart type
J’ai appris à me taire
tout au fond de l’alphabet
Mais putain j’ai pas d’insigne
chui tout seul je fais pas exprès
Immigré il parait
Accepté par une famille
Je pense au napalm
Je réfléchis à l’acide
Je sens l’air qui revient
la sève qui monte
Le retour du goût
et le souffle sur les braises
C’est la vie qui me guette
à chacune de mes fuites
Faut pas trop que je m’installe
que je m’oublie pour en profiter
Je possède cet organe
mais j’ignore de quoi il est fait
Je veux pas d’une obsession
elle peut rendre que malheureux
Trop de phases dans le diagramme
Un écart et je précipite
C'est pas grave le hors sujet
J’aimerais juste l’aborder
pour pouvoir catalyser
quelque chose qui m’excite
Mes cellules sont à vifs
à te voir sur la scène
Je construis méthodiquement
cette cage qui m’enferme
Je rayonne pas dans le visible
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3. |
Un+1
04:14
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Trop de larmes pour moi
C’est pas un monde pour toi
Entre deux lames de verre
on t’observe en lumière polarisée
Faut changer d’objectif
pour voir cette vérité là
Celle qu’on dessine au crayon à papier
dont on efface les traits qu’on n’aime pas
Est-ce que je peux boire de cette eau là
Y’a pas du métal en surface ?
Ca s’accumule au fond des glaces
Tout ce qui ruisselle depuis la source
et qui se charge jusque dans la nappe
Toujours le regard vers l’aval
La descente s’offre dans la faille
La gravité c’est peut être surmontable
Au scalpel je fais l’entaille
Je découvre la chaire je la regarde
D’autres détournent le regard
vont se cacher dans la montagne,
attendre que la pluie vienne
pour laver les brins d’herbe contaminés
Et pas de doutes, pas de frontières,
Comme moi, écoute la voix devant
Celle qui invite à prendre les livres
S’arrêter quelques instants dans le noir
Observer les coupes projetées sur l'écran
Toutes ces couleurs sont sublimes
On pourra jamais dormir devant
Ce qui reste sur les bancs
ce sont les gravures de nos mines
On commence en apprenant
On évite ensuite le pire
Sur la pente descendante, on m’a rectifié
On m’a rectifié
Visiter des grottes pour me calmer
Descendre dans le ventre
Sentir le froid me glacer
Une petite goutte vient se poser, caresser le calcaire
Laisser sa place à celle qui vient derrière
Alors on devrait encore y penser
La branche ne donnera pas de feuilles
Le fruit tombé, on en restera là
Je n’ai que ma fin à devoir
Regarder le naufrage autour de moi
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4. |
Vieillerie
03:18
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Vieillerie, entassement d’une vie
Y’a matière à faire un film
On ne pense plus comme ça depuis longtemps
On a changé le digicode
L’odeur des murs encore indemnes
Quelque soit l’état de la moquette
C’est tout le poids des pas que je t’intègre
dans cette surface que je respecte
Là où j’ai joué tant de parties
recommencées jusqu’à la nuit
Faire une pause pour goûter sucré
Tous les papiers que j’ai broyés
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5. |
De passage
04:06
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Chui au pied de la montagne
Je balise en forêt
C’est trop dense et tout noir
Y’a des pierres qui sont humides
et je m’entends parler
Je suis encerclé
La canopée me séquestre
Rien qu’un atome de carbone
qui se fixe aux entrailles de la terre
Une masse de matière qui se confond aux rochers
Je sens mes courbatures et mes membres écartelés
Mais la nature n’offre rien de bon
à part l’indifférence à l’extrême
Elle a englouti les égarés
Je prends grand soin de l'éviter
De passage
Je cherche un refuge que j’ai incendié la veille
Sur le trajet je me suis trop souvent projeté
Je vois des nuages dans un avion au dessus de l’Allemagne
Je vois des nuages dans un avion au dessus de l’Allemagne
Mais la nature n’offre rien de bon
à part l’indifférence à l’extrême
Les esthètes oublient qui ils sont
Je prends grand soin de les éviter
On voit la fracture, nettement la ligne de crête
qui s’est propagée jusque dans les cervicales
J’ai plus d’équilibre, je marche sans référentiel
Mes coordonnées notées entre parenthèses
Mais la nature n’offre rien de bon
à part l’indifférence à l’extrême
Les esthètes oublient qui ils sont
Je prends grand soin de les éviter
De passage
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6. |
Pectoral
01:48
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7. |
Corps noir
03:48
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J’voudrais danser comme un dingue
une nuit d’éclipse où ça sent le gaz
Du fond de la salle je te regarde
mais je reste figé comme la constante de Boltzmann
Le fond de carcasse se dégrade
Toujours un nom qui éclate
Sous cette charpente y’a pas de place
Imprévisible tu sens la faille
Ouais chui un corps noir
Tout ce que j’absorbe je le garde pour moi
C’est dans la tête la tempête
Jamais le corps qui s’arrête
Laisser passer la matinée
Oublier le dernier naufrage
C’était pas la peine d’en attendre autant d'elles
Trop statique pour m’électriser
C’est comme parler en phonétique
Un écran qui me tient à distance
Toujours ici mais sans être là
C’était pas la peine d’en attendre autant d’elles
Ouais chui un corps noir
Tout ce que j’absorbe je le garde pour moi
Des cercles concentriques
dans lesquels je marche
Billard à trois bandes
Cherche la boule noire
Sphère intime fêlée de toute part
Balle au centre, donne le coup d’envoi
Cercles enchevêtrés tracés par milliers
Ondes planes depuis l’infini
Volée de cloches qui me réveille
Vacarme, crissement à l’approche
Regarde vers le haut, regarde vers le bas
C’est ce que font les hommes
les hommes comme moi
Crispé, tendu, le soleil me transperce
Dialogue de sourd, trop pénible pour moi
Des flash agressifs
Klaxons perçants
Je tangue j’ai rien pour me retenir
Vitrail moderne, kaléidoscope
Tout tourne et le poison monte
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8. |
Effacez
05:36
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Effacez
Un nuage de poudre au visage
Epongez
Lessivez
Le dernier sorti de la classe
Effacez
Impossible de laisser une trace
J’ai stocké, j’ai classé
le papier jauni, l’encre pâle
Effacez
Le moment revient à sa place
après le transitoire
Les bulles remontent à la surface
Effacez
les marques de doigt dans le sable
J’ai trouvé le point de départ
Des superpositions de graphs
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9. |
T'avaler
02:36
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